jeudi 5 mars 2009

La quête du voyageur... Un bide !

Voici un texte que j'avais préparé pour notre exercice sur les archives. Mon prof, Michel Langlois pour ne pas le citer, m'a incité à aller vers quelque chose de plus personnel et de moins "poético-philosophique".

J'ai d'ailleurs retrouvé une interview vidéo de lui où il dit ceci : "Si tu décides que tu vas prendre la parole, faut que tu la prennes pour vrai. Pas juste : "Je vais faire mon 'cute' et je vais montrer comment que je suis intelligent". On en a rien a foutre ! Montre nous comment t'es vrai ! Montre nous pas comment t'es intelligent, brillant ou je sais pas quoi. Montre de l'authenticité."

Je pense qu'il a raison et j'ai donc changé de cap. Mais je vais quand même faire un peu mon 'cute'... Je ne pouvais pas me résigner à abandonner complètement ce texte, donc j'ai décidé de le publier ici (document de travail- non terminé).
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« Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. "
Alphonse de Lamartine, Voyage en Orient, 1835
Changer vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie...
Changer vingt fois le rythme de ses pas.
Changer vingt fois l'angle de son regard.
Changer vingt fois le son de sa voix.
Changer pour s'ouvrir, changer pour recueillir, changer pour devenir.

Tout a commencé à 24 ans.
Pour attraper le virus, il a fallu six mois, seulement.
Avant ça, j'avais très peu voyagé.
Depuis, j'ai passé moins de temps dans mon pays qu'à l'étranger !
Que cherche celui qui voyage ?

Voyageur, est-ce une identité ?

J'ai commencé par l'Europe, ensuite l'Afrique m'a invité.
Aujourd'hui, l'Amérique m'ouvre ses portes.
Mais déjà, l'Asie me fait du pied.

Parfois, je regrette de ne pas avoir commencé plus tôt.
Il me reste une planète entière à découvrir.
Une vie n'y suffira pas. Mais courir je ne veux pas.
Je veux prendre le rythme quitte à ralentir le pas.

Le destin est mon guide. Il est en charge de l'itinéraire.
Mais bon, on peut lui donner un coup de main au destin.
Des indications au moins.

Je voyage pour le paysage, je voyage pour le langage, je voyage pour les messages, je voyage pour les images...

J'ai des amis ici, j'ai des amis là-bas.
J'ai reçu de l'amour au quatre coins du monde.
J'ai vu la beauté de l'humanité.
J'ai vu sa laideur aussi.
J'ai appris, j'ai compris...
Parfois...

J'ai aimé, j'ai détesté, j'ai beaucoup ri, et un peu pleuré.
J'ai pris des photos, des vidéos, j'ai écrits des lettres et des textos.
J'ai pris des avions, des bus, des trains.
J'ai voyagé en auto, en vélo, en moto, en bateau et même sur des chevaux.
A pied aussi, tu le sais bien.

Le voyage m'a mis KO parfois. Mais le voyage est un ami fidèle.

Voyager pour travailler -ou- travailler pour voyager?
Est-ce qu'il faut vraiment choisir tu crois ?

Routine...un mot qui fait peur.
Un mot qui pousse à prendre la route.
Pourtant je l'envie parfois la routine..

Mon passé est dans des caisses en carton.
A chaque retour, une ou deux caisses viennent s'ajouter.
Ma chambre d'ado déborde de souvenirs...
en boîtes.

Un de ces jours je vais déballer mes caisses, devenir sédentaire et entamer un autre grand voyage...
« Voyager, c'est naître et mourir à chaque instant. »
Victor Hugo, Les Misérables, 1862

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je le dis sans retenue, tu m'as touché bro!
Si ce texte n'était pas adapté pour ton travail, il n'en reste pas moins très beau.
Beau boulot!